lunes, febrero 02, 2009

ubiestesia


teoría sobre la poesía

París, 5 de Mayo de 1891
Sí, mi querido poeta, es necesario, para concebir la literatura, y que ella tenga una razón, acceder a esa "alta sinfonía" que nadie hará quizás; pero ella ha encantado hasta a los más inconscientes y sus rasgos principales marcan, vulgares o sutiles, toda obra escrita. La música propiamente dicha, que debemos plagiar, copiar, si la nuestra propia, mata, es insuficiente, sugiere ese tal poema. —Su Narcisse parle me encanta y se lo digo a Louys, conserve ese tono raro.
Su
Stéphane Mallarmé

Fuente: Stéphane Mallarmé, Cartas sobre la poesía, Colección Fénix, Ediciones del Copista, Córdoba, 2004.
notas:
ubiestesia: sensación localizada en la que se funda la constitución del propio cuerpo
Louys: poeta y ensayista francés (1871-1945), probablemente el más fiel discípulo de Mallarmé. Su obra incluye La jeune parque (1917), Charmes (1922), poesía; L'âme et la danse (1931), Variété (5 vols., 1929-1944), Tel quel (2 vols., 1941-1943), ensayos.
Paul Valéry: la temática de Narciso abarca diferentes momentos del poeta; Le Narcisse parle (1890), Los Fragmentos de Narciso, Charmes (1922),La Cantate du Narcisse (1938).

imagen  © Silvia Camerotto, Valery-Mallarmé-Louys


Narcisse parle
Ô frères ! tristes lys, je languis de beauté/Pour m’ètre désiré dans votre nudité,/Et vers vous, Nymphe, Nymphe, ô Nymphe des fontaines,/Je viens au pur silence offrir mes lames vaines. //Un grand calme m’écoute, où j’écoute l’espoir./La voix des sources change et me parle du soir ;/J’entends l’herbe d’argent grandir dans l’ombre sainte,/Et la lune perfide élève son miroir/Jusque dans les secrets de la fontaine éteinte.//Et moi ! De tout mon cœur dans ces roseaux jeté,/Je languis, ô saphir, par ma triste beauté !/Je ne sais plus aimer que l’eau magicienne/Où j’oubliai le rire et la rose ancienne.//Que je déplore ton éclat fatal et pur,/Si mollement de moi fontaine environnée,/Où puisèrent mes yeux dans un mortel azur/Mon image de fleurs humides couronnée !//Hélas ! L’image est vaine et les pleurs éternels !/À travers les bois bleus et les bras fraternels,/Une tendre lueur d’heure ambiguë existe,/Et d’un reste du jour me forme un fiancé/Nu, sur la place pâle où m’atrire l’eau triste…/Délicieux démon, désirable et glacé !//Voici dans l’eau ma chair de lune et de rosée,/Ô forme obéissante à mes yeux opposée !/Voici mes bras d’argent dont les gestes sont purs !…/Mes lentes mains dans l’or adorable se lassent/D’appeler ce captif que les feuilles enlacent,/Et je crie aux échos les noms des dieux obscurs !…//Adieu, reflet perdu sur l’onde calme et close,/Narcisse… ce nom même est un tendre parfum/Au cœur suave. Effeuille aux mânes du défunt/Sur ce vide tombeau la funérale rose.//Sois, ma lèvre, la rose effeuillant le baiser/Qui fasse un spectre cher lentement s’apaiser,/Car la nuit parle à demi-voix, proche et lointaine,/Aux calices pleins d’ombre et de sommeils légers./Mais la lune s’amuse aux myrtes allongés.//Je t’adore, sous ces myrtes, ô l’incertaine/Chair pour la solitude éclose tristement/Qui se mire dans le miroir au bois dormant./Je me délie en vain de ta présence douce,/L’heure menteuse est molle aux membres sur la mousse/Et d’un sombre délice enfle le vent profond.//Adieu, Narcisse… Meurs ! Voici le crépuscule./Au soupir de mon cœur mon apparence ondule,/La flûte, par l’azur enseveli module/Des regrets de troupeaux sonores qui s’en vont./Mais sur le froid mortel où l’étoile s’allume,/Avant qu’un lent tombeau ne se forme de brume,/Tiens ce baiser qui brise un calme d’eau fatal !/L’espoir seul peut suffire à rompre ce cristal./La ride me ravisse au souffle qui m’exile/Et que mon souffle anime une flûte gracile/Dont le joueur léger me serait indulgent !…//Évanouissez-vous, divinité troublée !/Et, toi, verse à la lune, humble flûte isolée,/Une diversité de nos larmes d’argent.

4 comentarios:

La Habitacion invisible dijo...

me quedo con esto!
no se frances,pero lo del principio me de ganas de aprenderlo,che gracias por saludarme por mi cumple
como sabias?
voy a buscar ese poema traducido
gracias

silvia camerotto dijo...

soy sibila... aunque a veces recibo alguna ayuda. si usted encuentra la traducción de este poema al castellano, moriré de envidia. no he podido encontrarla.
un saludo.

Anónimo dijo...

Me gusto mucho lo del comienzo...
Y el poema en francés, entendi solo algunas partes...
tendre que pedri algo de ayuda, tal vés con algo de tiempo lo traduzca.

Au revoir

La Habitacion invisible dijo...

soy esteban del adoquin y el meteorito...
empiezo las clases a mitad de mes!
pero si encuentro la traduccion antes de hacersela traducir a mi profesor te la envio seguro!
saludos
Esteban